C’était j-5.
(…) Nous voilà prêts, pour affronter le monstre.
Marqué d’un grand A sur la carte, il nous attend, énorme, et plus stable que le sumo.
On est venu le titiller pour prendre l’intérieur de la courbure, pour faire la route et attraper en passant quelques records de 24 heures, pour nous éclater dans des envolés de vague en vague, mais surtout pour faire plaisir à nos enfants de cette improbable remontée.
Message de la veille : « Allez papa, bravo. Vous êtes bien revenu. Gros bisous papa. Je t’aime Caïlin »
Message du matin :« vas y papa tu es le meilleur ! vous êtes 16e de la course et ce n’est que la moitié du parcours gros bisous max »
Au moins, ça, ça marche !
Evidemment les gars du sud se disent : « ils vont s’empêtrer dans la mélasse de ce ventripotent, on les reverra jamais ! »
Bon ok, dans le gros pas d’air, mais au bord du gros y’en a; le jeu est certes dangereux mais on a déjà laissé toutes nos plumes au Cap Finistère, alors…
(…)