Le vieux dicton du maringouin vérifié : blanc sur rouge, rien ne bouge, rouge sur blanc tout fout le camp, bleu et vert cul par terre
On l’avait prévenu, maintenant c’était trop tard…
Celui-là même qui fin janvier demandait d’abord officiellement à notre Préfet délégué la « révision intégrale de la liste électorale de Saint Barthélemy » dans le but de « purger cette liste de toutes les personnes qui y figurent mais ne résident pas sur notre île, afin que l’élection soit loyale et objective », pour miser ensuite sur un « enfant du pays » non résident de son île, vient de se voir notifier et confirmer par le même préfet le refus d’enregistrement de sa liste de candidatures, clairement pour défaut de résidence et d’inscription de son protégé sur notre liste électorale.
Certes le code électoral peut paraître un peu flou (et c’est bien pour ça qu’on rémunère aussi grassement le législateur), mais pas autant que ce message de détresse où l’état de fatigue généralisée de l’acteur frise le vertige : « la liste Saint Barth Bleue et Verte est composée de 19 candidats dont 18 sont dument inscrits sur la liste électorale de Saint Barthélemy »… 22 v’la les bleus et verts, rappelez vite Domenech car alors 3 faisaient grève ?
L’article R310 1° du-dit code stipule ainsi qu’à la déclaration de candidature, il est joint pour chaque candidat, une « attestation d’inscription sur la liste électorale (…) délivrée par le président de la collectivité dans les trente jours précédant le dépôt de la candidature » : on est bien d’accord que ce n’est pas le Président de notre collectivité de Saint-Barthélemy (Antilles françoises) qui délivrera une attestation d’inscription sur la liste électorale de Saint-Barthélemy (d’Anjou), de Lorient (du Morbihan) ou de Saint-Jean (de Braye), n’est-ce pas ?
« La préfecture a exigé en ce qui concerne Mr X, un extrait de casier judiciaire, impossible à obtenir depuis Saint Barthélemy en moins de 3 semaines, que la lecture de l’article R 330 2° du code électoral ne semble pas requérir des personnes non domiciliées à Saint Barth »… mais que l’article R310 1° requiert lorsqu’on est pas en mesure de présenter une attestation d’inscription sur la liste électorale de l’île de Saint-Barthélemy. De Nantes par ici casier en ligne…
Jacques-a-dit a dit la vérité si je mens : « X est bien propriétaire à Saint Barthélemy depuis le 5 décembre 1980 selon attestation du notaire en date du 29 février 2012 ce qui remplit parfaitement la condition pour être candidat »… clairement non puisque d’après l’article R310 2° « si l’intéressé n’est pas domicilié dans la collectivité (…) [il est joint] (…) soit une copie d’un acte notarié établissant que l’intéressé est devenu, dans l’année précédant celle de l’élection, propriétaire d’un immeuble dans la collectivité (…) »… 1980 ? Allons voir s’il arrose de 81 !
Quoiqu’il en soit, il manquera quand même à cette campagne bien terne puisqu’on y prend les mêmes et qu’on recommence… Conférer cette toute récente Proposition n°22 : « un projet formidable a été élaboré par les directeurs et personnels du port (regroupant une salle de spectacles et congrès, des parkings et la nouvelle gare maritime) : une plate-forme construite en avancée sur la mer, à l’entrée de Gustavia, au niveau des bâtiments de Météo France. Nous le réaliserons. Il sera une priorité de notre politique. En effet, ce projet réussira à: – casser la houle du nord qui empêche les Yachts de rester dans le port etc… »
Pour formidable c’est formidable : une belle image dans le JSB et hop hop hop on envoie tout ça tout de go à la construction ! Vive la consultation. Et il est passé où le grand défenseur de la Roche à Mauve ? Aucune étude préalable, rien ? Un projet publié de façon pour le moins hasardeuse par le Journal de Saint-Barth au point que le CESC ait dû bon rectifier qu’il n’émanait pas de l’étude récente du cabinet de management missionné pour une « stratégie de développement territorial »… Mais au-delà de toutes les autres considérations que soulèvent un tel projet, est-on au moins sûr qu’il résolve définitivement le problème de la houle ? Aucun effet si ce n’est Venturi mais d’entonnoir qui pourrait être dommageable à Gustavia ? Le directeur du port aurait-il fait tourner les modèles en similitude dynamique dans sa baignoire ?
Par ici aussi Proposition n°20 « sécuriser les routes », chez bleu et vert on vient de remplacer « goudron » par « bitume »… peut-être par peur des plumes ?
Et pour finir en beauté… Proposition n°24 « développer une nouvelle filière économique », « nous soutiendrons la création d’entreprises dans le domaine de l’informatique dite « software » à savoir: (…), cinéma virtuel, (…) », c’est vrai qu’avec Maître Jacques, notre Mickael Vendetta à nous, on était déjà en plein dedans… Quelle leçon tirer : surtout ne pas changer de métier !
Car tout n’est pas perdu, ainsi dans l’étude juridique commandée par le CESC au professeur avocat Gutmann s’agissant de notre Dotation Globale de Compensation, « il résulte à notre sens de la jurisprudence que tout contribuable de la Collectivité a un intérêt à agir contre cet arrêté [du 12 septembre 2011 fixant le montant des charges et le droit à compensation des compétences transférées à la collectivité de Saint-Barthélemy] et peut donc en demander l’abrogation dans la mesure où celui-ci a des conséquences sur le budget de la Collectivité et, par conséquent, sur les impôts des administrés »… An nou alé Man’nuel Jak’ : DGC sé ta toué DGC sé pa ta yo !